Depuis le mois de janvier dernier, cette politique d’ajustement automatique des prix vise à mieux refléter les fluctuations des cours internationaux du brut, tout en protégeant les consommateurs grâce à un plafonnement des variations mensuelles à 200 ariary. Un mécanisme technique, certes, mais qui a une incidence directe sur le quotidien de plusieurs millions de Malagasy.
Contexte tendu
Ce réajustement du mois d’août se base notamment sur les cours du pétrole de juin, conformément aux calculs établis par les autorités. A cela s’ajoute le taux de change ariary/dollar, un autre facteur déterminant dans le coût final des carburants. Si l’ajustement donne aujourd’hui un signal positif, nombreux sont ceux qui restent prudents. « Les prix des carburants baissent maintenant, mais qui nous dit que ceux-ci ne vont pas remonter dans un mois ? », s’interroge Mirana, mère de famille vivant à Tanjombato, et qui utilise quotidiennement le pétrole lampant pour cuisiner. D’autres espèrent que cette tendance baissière se poursuivra, au moins pour compenser les mois précédents où les prix n'ont cessé de grimper. Même si la baisse actuelle est modérée, elle envoie un signe d'espoir, aussi mince soit-il, dans un contexte économique encore tendu. Mais pour beaucoup, ce n’est qu’un ajustement de surface. Et comme le souligne un analyste : « Tant que la dépendance à l’importation et à la volatilité du dollar persiste, notre souveraineté énergétique reste fragile ». En attendant, les quelques ariary économisés à la pompe seront toujours mieux dans les poches des foyers.