Publié dans Economie

Baisse des prix à la pompe - Un répit relatif pour les consommateurs

Publié le vendredi, 01 août 2025

Depuis avant-hier soir, les automobilistes et usagers du pétrole lampant peuvent souffler un peu. Comme chaque début de mois, l’ajustement automatique des prix à la pompe est entré en vigueur, entraînant une baisse de 200 ariary sur l’essence et le gasoil, et de 170 ariary sur le pétrole lampant. Le super sans-plomb passe ainsi de 5.320 à 5.130 ariary le litre, le gasoil chute à 4.700 ariary, et le pétrole lampant s’affiche désormais à 3.210 ariary. « Ce n’est pas énorme comme baisse des prix, mais c’est toujours ça de gagné », glisse Faralahy, chauffeur de taxi-brousse sur la ligne Antananarivo-Ambatondrazaka. Ce dernier évoque des marges plus respirables pour les transporteurs, même si, selon lui, « une baisse de 500 ariary aurait été plus marquante ». 

Depuis le mois de janvier dernier, cette politique d’ajustement automatique des prix vise à mieux refléter les fluctuations des cours internationaux du brut, tout en protégeant les consommateurs grâce à un plafonnement des variations mensuelles à 200 ariary. Un mécanisme technique, certes, mais qui a une incidence directe sur le quotidien de plusieurs millions de Malagasy.

Contexte tendu

Ce réajustement du mois d’août se base notamment sur les cours du pétrole de juin, conformément aux calculs établis par les autorités. A cela s’ajoute le taux de change ariary/dollar, un autre facteur déterminant dans le coût final des carburants. Si l’ajustement donne aujourd’hui un signal positif, nombreux sont ceux qui restent prudents. « Les prix des carburants baissent maintenant, mais qui nous dit que ceux-ci ne vont pas remonter dans un mois ? », s’interroge Mirana, mère de famille vivant à Tanjombato, et qui utilise quotidiennement le pétrole lampant pour cuisiner. D’autres espèrent que cette tendance baissière se poursuivra, au moins pour compenser les mois précédents où les prix n'ont cessé de grimper. Même si la baisse actuelle est modérée, elle envoie un signe d'espoir, aussi mince soit-il, dans un contexte économique encore tendu. Mais pour beaucoup, ce n’est qu’un ajustement de surface. Et comme le souligne un analyste : « Tant que la dépendance à l’importation et à la volatilité du dollar persiste, notre souveraineté énergétique reste fragile ». En attendant, les quelques ariary économisés à la pompe seront toujours mieux dans les poches des foyers.

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff